Communauté de Matadi

Comme nous le savons déjà, les Sœurs de la Charité étaient à kinkanda près de Matadi depuis 1892 où elles desservaient l’hôpital de la Compagnie du Chemin de Fer. Dès le début cependant, elles s’occupaient aussi de l’éducation et de l’instruction chrétienne des enfants des travailleurs du service médical, des orphelines envoyées du Haut Congo par le Gouverneur Wahis et des enfants envoyées de Kimpese par les Pères Rédemptoriste à partir de 1901. Cette œuvre d’éducation se développait rapidement, mais la proximité de l’hôpital ne lui était pas très propice.

Mgr Heinz et la Compagnie du Chemin de Fer demandèrent des Sœurs pour ouvrir des écoles pour filles à Matadi. Dès 1906, les Sœurs de kikanda cherchaient à organiser une école dans la ville Haute pour pouvoir se rapprocher des cités. A cette fin, Mère Marie se dépensera pendant 30 ans pour pouvoir obtenir le terrain et les autorisations nécessaires pour les constructions. Cela aboutit enfin à la construction de l’Ecole Sainte Thérèse. Il y avait une école pour les enfants blancs et une pour les filles congolaises.

Le lundi 29 juillet 1935, les premières Sœurs de la Charité, Sœur véronique, sœur Carolie, sœur Félixine et Sœur Angebert s’installaient dans la Ville Haute, dans une maison appartenant à la Compagnie du Chemin de Fer, sise sur l’actuelle parcelle de l’école « Vuvu Kieto » LA communauté « Sainte Thérèse de Lisieux » était fondé. Le premier groupe de 118 élèves réparties en 4 classes. Dès le début, elles tinrent compte des besoins réels de la population ; c’est ainsi que parallèlement aux classes primaires, fonctionnaient des classes spéciales visant la formation familiale des jeunes filles plus âgées et même celle des mamans. Elles ouvrirent un atelier pour le point ténériffe de 1935 à 1948, l’école se développait et différentes sections telles que l’Ecole ménagère péri primaire, section française et apprentissage de la couture furent organisées.

Les Sœurs voyaient combien les longues marches vers la Ville Haute fatiguaient encore les élèves, surtout les plus jeunes. Ainsi, pour y remédier, elles poursuivront à partir de 1950 le projet : « Rendre l’école plus proche de l’habitat ». l’école Sainte Thérèse essaimera alors vers les cités en créant : l’école primaire Marie Goretti au Camp Thys avec 5 classes, l’école primaire Sainte Catherine à Kiamvu avec 6 classes et l’école Sainte Cécile au Baobab avec 12 classes.

Apres l’Indépendance, l’école secondaire évolua aussi rapidement passant par différentes structures et sections : Moyenne ménagère, Ecole Normale, Spécialisation professionnel et Sténo Dactylographie, pour enfin aboutir à l’actuelle section Humanités Scientifiques option bio chimie(1975).

Au fil des ans, les sœurs, leurs collaborateurs te collaboratrices, ont gardé le dynamisme qui caractérisait les pionnières de la Ville Haute et ont voulu continuer à répondre aux besoins de la population en créant de nouvelle œuvres.

Ainsi ont vu successivement jour : le Foyer »Mama Mosalisi » pour filles non scolarisées avec comme spécialité ; l’apprentissage du point ténériffe (1973), l’écoole gardienne privée « Mère Marie »(1976) et le Centre des Handicapés physique « Nzo a Nsalasani » au service du diocèse (1980). Par leur petite pharmacie, les Sœurs essaient d’aider la population dans ses besoins en produits pharmaceutiques de première nécessité.